La peinture des habillages

Le réservoir

Comme il a pas mal vécu (rayures et bosses), je n'ai pas d'autre choix que de le repeindre entièrement. Je suis quand même assez surpris que l'intérieur soit impeccable (pas une trace de rouille). Enfin, des surprises dans ce sens là, j'aime bien !

La première étape consiste à le décaper entièrement. Comme je l'ai stocké vide et dans bouchon ni robinet d'essence dans mon garage depuis Novembre 2005 (nous sommes en Novembre 2006), je l'attaque au décapeur thermique à gaz.

Cette méthode est vivement déconseillée si le réservoir n'a pas été vidé et aéré depuis plusieurs mois !


Le voilà tout propre et bien décapé :



L'étape suivante sera le rebouchage des creux.

Comme je ne vais me lancer dans cette opération dans l'immédiat, je huile grassement le réservoir (intérieur et extérieur) pour le préserver de l'humidité et donc de l'oxydation.

Je le stocke dans l'état et je vais me concentrer sur le remontage "à blanc".


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Nous sommes en Avril 2007, je commence à préparer le réservoir. La première étape est de boucher les creux (il y en a pas mal, mais assez légers).

Après un ponçage à l'eau, une couche d'antirouille est appliquée.

Je le stocke comme ça pour l'instant, en attendant la peinture finale.

Les carters latéraux

Le carter de droite (coté du kick) est juste poncé (papier à l'eau, grain 600) et apprêté.


La serrure de verrouillage de celui de gauche (coté batterie) étant bien malade, je ne l'utiliserai plus et je vais rajouter une patte de fixation par vis et supprimer les pattes inutiles.

Je réalise donc une patte en alu que je fixe à la résine et au mat de verre.

Je rajoute aussi une petit silentbloc pour éviter qu'il ne vibre de trop.

Il est ensuite poncé et passé à l'apprêt.

Comme le réservoir, je les stocke en attendant la peinture finale. J'attends en fait d'avoir choisi le type de selle mono-place et les garde-boues de manière à peindre l'ensemble d'un coup. Je verrai si je trouve mon bonheur aux Coupes Moto Légende les 26 et 27 Mai 2007.



Je profite du fait de faire la peinture des commodos (tout le matériel est sorti), pour tenter un essai de couleur sur ces parties. J'utilise en fait un vieux reste de peinture gris métal qui trainait (d'au moins 12 ans)...



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Nous sommes en Septembre 2007, comme le gris ne me plaisait pas, j'ai donc tenté du noir.


Mais en fait, je trouve ça un peu tristounet ... Je crois bien que je vais faire un mélange des 2 (mais non, pas un gris foncé !!!, mais des parties grises et des parties noires), je verrai bien ...


J'ai fait quelques achats aux Coupes Moto Légende 2007 : tout d'abord un garde-boue en poly.

J'ai cherché pas mal pour avoir exactement le modèle que je voulais : un garde-boue assez fin et surtout pour une roue de diamètre 18" (on en trouve surtout en 19"). Je voulais que la courbure soit parfaitement identique au pneu (oui je sais, moi aussi ce perfectionnisme m'énerve des fois ).

Bon c'est vrai que comme ça la couleur ne rend rien, mais ce sera parfait une fois peint.



Mon second achat a été une selle mono-place. Le hic est que je n'avais pas pris toutes les dimensions, ce qui fait qu'elle est trop courte et trop étroite.

Je vais donc revendre celle-ci et voir si j'arrive à trouver un modèle sympa mieux adapté.

Au pire si je n'en trouve pas, je me construirai la mono-place en poly à partir d'un modèle taillé.



Je vais terminer le remontage "à blanc" et le choix de la selle avant la peinture finale.


Juste pour info, voilà ce que donnait la selle achetée :



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Fin Août 2008 ... à force de regarder la photo avec la couleur gris métal, ben je la trouve finalement très bien ... !

C'est décidé, je commande 1 litre de "gris titane" (un peu plus clair que le premier essai en gris) en base acrylique (solvantée) qui recevra un vernis de finition.
Comme il me reste aussi 3 litres de peinture "noir métallisé" (couleur du cadre), je vais pouvoir faire plein de motifs noirs sur fond gris ... et aussi avec plein de stickers partout !

Mais non, c'est une blague ! Je vais faire assez soft, et merci aussi à ma chère et tendre et mes enfants pour leurs conseils très éclairés .

Finalement, c'est très sobre (voir un peu plus bas), mais ça me plait bien ... même beaucoup !


Technique utilisée pour les motifs et les filets : pour la réalisation des motifs, l'idéal est de masquer les zones et d'utiliser un aérographe. Comme je n'en ai pas, j'utilise un pislolet standard avec un faible débit et j'applique une seule et très légère couche (il ne faut absolument pas charger en peinture). Cela permet d'obtenir les bords parfaits et de ne pas avoir de différence de niveau entre les couleurs.
Pour les filets, il existe aussi des kits (une sorte de rouleaux ou des pinceaux spéciaux), mais idem, je ne suis pas équipé et je ne souhaite pas investir dans ces matériels.
Bref, tout ça pour dire que la méthode suivante n'est certainement la meilleure, mais c'est celle que j'ai l'habitude d'utiliser et que je maîtrise, et surtout celle pour laquelle j'ai le matériel .


Les habillages passent par les étapes du ponçage au papier à l'eau (grain 600), d'une couche d'apprêt bi-composant, et de nouveau au ponçage au papier à l'eau (cette fois-ci au grain 1000).

Cette étape est la plus importante ! Contrairement à ce que l'on peut croire, la peinture ne cache pas les défauts, mais les fait plutôt apparaitre. C'est pourquoi la phase de préparation doit être parfaite, car c'est elle qui conditionne le résultat final.

Ensuite, une couche de noir métallisé est appliquée juste aux endroits des motifs.

L'ordre d'application des couches (d'abord le noir, puis après le gris ou d'abord le gris, puis après le noir) est fonction du motif : je fais suivant l'ordre qui me fera faire les masquages les plus simples et/ou les plus faciles à enlever .

Pour le cas du garde-boue de la photo, les 2 façons se valent, le choix s'est fait en fonction des nettoyages du pistolet (c'est tellement pénible à nettoyer que j'essai de minimiser les changements de couleurs).





Une fois la première couche bien sèche (noire sur la photo), les autocollants de masquage sont délicatement posés. Pour info, j'utilise des filets adhésifs de chez "3M" pour toutes les bordures.

Pour ce boulot, il vaut mieux avoir fait le plein de patience et ne pas trop avoir fêter la veille ... C'est l'étape la plus longue : rien que pour le réservoir il m'a fallu 2 heures pour réaliser les masquages et que 10 minutes pour appliquer le noir !

Les zones pleines entre les filets sont masquées à l'adhésif standard.

Il fait bien insister sur le placage des adhésifs (surtout sur les bords).





Puis la seconde couleur (gris sur la photo) est déposée très légèrement et en une seule couche.

Avant le séchage complet de la seconde couleur, les autocollants de masquage sont décollés. Il faut faire attention, car s'ils sont retirés trop tard (seconde couleur bien sèche), il y aura des craquelures sur les bords; et s'ils sont retirés trop tôt (seconde couleur encore pâteuse), il y aura des bavures ...

L'aspect mat de la peinture est normal : c'est le vernis qui va donner le brillant final.

Il faut faire attention lors des manipulations, car ces couches sont encore très fragiles tant qu'il n'y a pas le vernis (il n'y a pas de durcisseur dans les bases métallisées).



Les photos des différentes étapes :

* Les carters latéraux :

* Le garde-boue avant (2ème tentative, car la première n'était pas parfaite) :

* Le réservoir :

* La selle : désolé, j'ai oublié de faire les photos des différentes étapes pour la selle ... de toutes façon, ce sont les mêmes que pour le réservoir.



Le collage des autocollants :

J'ai reçu les différents stickers commandés. Ils sont posés avec précautions sur les habillages.


Astuce pour le collage des autocollants :

Quand on n'est pas doué (comme moi) pour les coller pile-poil du premier coup, l'astuce est de mouiller le support avec de l'eau et un peu de liquide vaiselle (à peine, il ne faut pas exagérer quand même ) : ça permet de faire glisser l'autocollant tant qu'on n'a pas appliqué une forte pression pour le faire adhérer (la pression chasse le liquide et colle le sticker).



Les stickers en place sur le réservoir :


De même, la bande à damiers est posée sur la selle, ainsi qu'un petit lettrage de ma composition (et encore merci à mon cousin Jean-Claude pour la réalisation).


Le vernissage :

Et enfin, pour finir cette page, 3 couches de vernis sont appliquées sur tous les habillages.
C'est l'étape que je crains le plus : ma hantise est de rayer un habillage juste avant l'opération de vernissage ... il y a tout à recommencer dans ce cas ... et ça n'a pas loupé : j'ai fait tomber la selle après la dernière couche de vernis !!!
J'ai rafistolé comme j'ai pu, ça se voit un peu, mais je n'ai vraiment pas envie de tout recommencer pour l'instant, donc je laisse comme ça.

Il y a un très léger ponçage (papier à l'eau grain 1000) entre ces couches.

Toutes les heures passées à ces mises en peinture sont oubliées quand je vois le résultat final :



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Mi-Mai 2009 ... une date à oublier rapidement !

Le réservoir, qui était bien rangé sur une étagère, a brutalement décidé de rejoindre le plancher des vaches, tout en se frottant bien sur le crépi du mur. Il ne l'a pas fait tout seul non plus, une certaine personne l'a bien aidé !

Admirez le beau travail de ma femme : beau cadeau pour ma fête le 18 Mai !


Bilan : il est enfoncé et bien rayé. Tout est à refaire !

Sur le coup, ça m'a particulièrement bien énervé, mais bon il y a plus grave dans la vie ... Je vais le refaire courant Juin (je vous parlerai aussi de la cabine de peinture que je me suis construite).


La pensée du jour : je n'avais jamais envisagé ça sous cet angle, mais la vie de célibataire a du bon par certain coté !


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Janvier 2010 ... tout ça n'est plus qu'un mauvais souvenir !

Etant passé par obligation à la base acqueuse (on ne trouve plus de base solvantée) pour la Triumph, j'ai réalisé une cabine de peinture artisanale pour pouvoir appliquer les différentes couches dans de bonnes conditions.
C'est en fait une armature bois (2m au cube) avec une porte, recouverte d'une bâche plastique. Des joints d'étanchéité sont posés entre chaque panneau. Une hotte de cuisine (trouvée à 20€ sur le net) est placée en haut pour aspirer les poussières.
Un radiateur est aussi ajouté pour faciliter le séchage (j'arrive à avoir plus de 40°C dans la cabine).
La prise d'air de la cabine est en point bas (sous le radiateur) et est équipée d'un filtre pour éviter de faire rentrer des poussières. Le sol (béton) est bien mouillé (toujours pour éviter les poussières). Le prix de revient de cette cabine est d'une centaine d'€.

Quelques photos pour illustrer tout ça :


Il n'y à plus qu'à refaire toutes les étapes : ponçage, apprêt, re-ponçage, couche de gris métal, masquages, couches de noir, posage des autocollants, vernis (3 couches) ... Ouf !!!

La dernière étape : le vernissage :



Le résultat final :



En espèrant ne plus avoir à le refaire (j'ai quand même osé le ranger à la même place ... j'ai juste interdit l'accès à certaines personnes ) !